L’hypersomnie est un mal méconnu. Pourtant, cette pathologie touche des milliers de personnes en France. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Ce terme abscons a pour définition le fait de trop dormir, sans jamais se sentir réellement reposé malgré des heures de sommeil. Plusieurs facteurs à l’origine de ce paradoxe sont pointés du doigt. L’apnée du sommeil en fait partie.

On distingue plusieurs types d’hypersomnie :

  • l’hypersomnie idiotopique, c’est-à-dire celle dont on ne connaît pas la cause,
  • l’hypersomnie secondaire dont l’origine est externe et difficile à identifier (un mauvais sommeil, l’apnée du sommeil, un trouble du comportement, une maladie grave comme le cancer….),
  • l’hypersomnie récurrente qui survient par crises.

Chez le patient atteint, les conséquences de la maladie se révèlent invalidantes dans ses activités quotidiennes. Il présente une somnolence diurne, un défaut d’attention, une humeur instable. Tout cela génère un inconfort dans sa vie sociale et professionnelle.

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Jeune fille endormie

Symptômes de l’hypersomnie

Une personne atteinte d’hypersomnie dort généralement plus de dix heures par nuit. Son sommeil est de bonne qualité mais malgré cela, son réveil est long et fastidieux. Elle a l’impression de ne pas avoir dormi suffisamment de la nuit.

Elle peut aussi ressentir une forme d’ivresse du sommeil. Cet état de fait se manifeste par des difficultés d’élocution ainsi qu’une désorientation associée à une certaine incohérence. Dans certains cas, l’individu qui en souffre présente même des vertiges, des maux de tête et des nausées.

Tout au long de la journée, la victime d’hypersomnie ressent une grande fatigue. Elle éprouve le besoin de faire une ou plusieurs siestes, sans pour autant se sentir davantage reposée.

Durant les périodes de veille, elle demeure somnolente, avec l’impression d’évoluer dans un rêve. Tout effort lui coûte. Elle souffre de troubles de l’attention, témoigne de difficultés à se concentrer. Son caractère devient lunatique avec de fréquentes sautes d’humeur.

En fonction des origines de la pathologie, cet état peut être périodique ou permanent.

Différents types d’hypersomnie ?

On distingue trois catégories d’hypersomnie :

  • Hypersomnie idipopathique
    Cette expression s’emploie lorsque l’origine du trouble n’a pas été identifiée. La pathologie se manifeste par un besoin fréquent de dormir tout au long de la journée. Cette appétence au sommeil n’est jamais réellement assouvie malgré le repos nocturne et les siestes diurnes. Dans ce cas de figure, aucune raison ne vient expliquer cet état.
  • Hypersomnie secondaire
    Ici, la maladie a une cause extérieure reconnaissable. Ce sera le stress, la prise médicamenteuse, l’apnée du sommeil ou une grave maladie comme le cancer. Ou encore les troubles de l’humeur et autres maladies psychiatriques. La narcolepsie est identifiée dans cette catégorie, tout comme le syndrome des jambes sans repos.
  • Hypersomnie récurrente
    Celle-ci apparaît par cycle et n’est pas constante contrairement aux deux autres formes. Dans cette catégorie, on trouve le syndrome de Klein-Lévy touchant les adolescents et les jeunes adultes, ainsi que l’hypersomnolence menstruelle ou due à l’attente d’un enfant.

Hypersomnie et sieste

Causes de l’hypersomnie  ?

Le stress, le bruit, l’obésité ou encore le décalage horaire génèrent des troubles du sommeil dont les origines sont clairement identifiées. En revanche, les facteurs responsables sont plus difficiles à cerner en ce qui concerne l’hypersomnie.

Dans le cas d’une hypersomnie idiopathique, la cause n’est pas identifiable. Malgré un sommeil qualitatif, le sujet concerné manifeste le besoin irrépressible de dormir. Cette pathologie se détermine après avoir éliminé toutes les autres raisons possibles à la somnolence diurne.

Concernant, l’hypersomnie secondaire, on rapporte différentes origines parmi lesquelles un dérèglement du rythme circadien. Les cycles du sommeil sont perturbés par une apnée du sommeil, un excès de stress ou un dérangement lié au bruit (un partenaire de lit qui ronfle par exemple…).

Par ailleurs, l’hypersomnie est considérée comme un effet secondaire de certains médicaments. Des pathologies psychiatriques telles que la bipolarité et la dépression sont une autre cause possible.

Durant l’adolescence, l’hypersomnie récurrente peut se développer et même évoluer vers le syndrome de Klein-Lévy. Cette affection s’apparente à une forme étrange d’hypersomnie touchant généralement les jeunes de moins de 25 ans. Survenant par crises, elle provoque des dérèglements alimentaires et sexuels par désinhibition de l’individu.

De plus il arrive que les femmes soient sujettes à une hypersomnie menstruelle. Celle-ci se manifeste périodiquement lors du cycle œstral ou durant la grossesse. Enfin, la narcolepsie est également une forme d’hypersomnolence diurne typique de l’hypersomnie.

Conséquences au quotidien

Les conséquences de l’hypersomnie sur la vie quotidienne de l’individu peuvent être très handicapantes.

Outre la désagréable sensation d’avoir toujours sommeil, l’hypersomnolence a des répercussions parfois graves sur l’organisation journalière personnelle et professionnelle. En effet, le principal risque réside dans la mise en danger potentielle de la la vie du malade et de personnes tierces. L’attention et la concentration étant altérées, la conduite d’un véhicule augmente les risques d’avoir un accident de la circulation.

Hypersomnie et somnolence

Le manque de concentration nuit également à l’activité professionnelle car la qualité du travail fourni en pâtit. L’hypersomnie met aussi potentiellement en péril le travailleur en usine. La manipulation de machines-outils, d’engins ou de certains matériels alors qu’il est sujet à la somnolence ou à l’assoupissement est susceptible de provoquer des accidents du travail.

Dresser un diagnostic

Pour apporter une réponse adaptée au patient, il convient de dresser avec précision le diagnostic. Pour y parvenir, le médecin dispose de plusieurs moyens techniques et analytiques.

L’hypersomnie idiopathique sera identifiée par élimination des symptômes pouvant relever de sa forme secondaire, tels que l’apnée du sommeil, une mauvaise qualité du sommeil nocturne, la narcolepsie entre autres.

Lorsque toutes les causes pouvant révéler une hypersomnie secondaires sont écartées et afin de valider les hypothèses, il faudra obligatoirement effectuer un enregistrement du sommeil afin d’en vérifier la durée réelle et la qualité.

L’enregistrement du sommeil, appelé polysomnographie, s’effectue après avoir posé des capteurs sur le dormeur. Le test se déroule généralement en clinique sur une durée de 24 heures. Au cours de cette période, le malade sera libre d’organiser ses phases d’endormissement comme il l’entend. Les données recueillies éclaireront sur ses habitudes de sommeil.

Afin de s’assurer qu’aucune lésion cérébrale n’est à l’origine de la pathologie, il est possible de procéder à une IRM ou un scanner.

De son côté, l’hypersomnie secondaire ou récurrente sera identifiée en procédant à des analyses psychologiques. Divers examens cliniques complémentaires permettront d’en déterminer la cause.

Enfant qui dort

Traitement de l’hypersomnie

Le traitement de la maladie dépend des éléments jugés responsables des troubles. Concernant l’hypersomnie secondaire, on se focalisera sur le symptôme en traitant la cause. Ainsi, un changement des habitudes de sommeil, un traitement médical adapté ou la suppression d’éléments perturbateurs sont susceptibles de régler le problème.

En revanche, on ne guérit pas de l’hypersomnie idiopathique. Heureusement, il existe malgré tout des traitements qui sont en mesure d’en contenir les effets les plus lourds comme l’hypersomnolence diurne.

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Pour prescrire le traitement adapté et la posologie adéquate, il faut néanmoins du temps et de la patience. C’est en effet en fonction de la sévérité de la maladie et de ses manifestations que se déterminera la médication. Celle-ci consistera en la prescription d’antidépresseurs stimulants par exemple.

Mais au-delà d’une prise en charge médicamenteuse, il faut envisager une meilleure hygiène du sommeil. Un aménagement de ses rythmes de vie personnels et professionnels s’avère parfois indispensable pour s’adapter à la pathologie. L’objectif étant de mieux l’accepter pour vivre en harmonie avec elle.