Les personnes sujettes à l’apnée du sommeil présentent souvent une pression artérielle élevée. L’hypertension est en effet un des signes de la pathologie, au même titre que le ronflement et la somnolence diurne.
Il est d’ailleurs conseillé aux hypertendus de procéder au dépistage du syndrome pour vérifier si l’apnée du sommeil n’est pas à l’origine du problème. Si tel est le cas, une prise en charge des apnées nocturnes est nécessaire afin de réduire le risque de maladies cardiovasculaires. En général, les solutions de traitement mènent le patient sur le chemin d’un meilleur sommeil.
Pourquoi l’hypertension ?
Les apnées du sommeil se manifestent par des pauses respiratoires répétées tout au long de la nuit. L’individu s’arrête brusquement de respirer pendant plusieurs secondes. Le taux d’oxygène dans le sang diminue. Le cerveau déclenche alors des signaux chimiques d’alerte en libérant notamment de l’adrénaline, molécule agissant sur le rythme cardiaque.
Non seulement le coeur est mis à rude épreuve, mais en plus, alors qu’elle baisse lors d’un sommeil normal, la pression sanguine augmente chez un apnéique. Elle se maintient même à un niveau élevé. Une hypertension prolongée peut entraîner des problèmes cardiaques et vasculaires graves. L’infarctus et l’accident vasculaire cérébral (AVC) en font partie.
Comment traiter l’hypertension ?
Les patients qui souffrent d’une hypertension modérée non liée à l’apnée du sommeil peuvent avoir recours à des méthodes naturelles, comme l’explique le site naturoguide. Dans un article consacré à l’hypertension, il rappelle les conseils élémentaires en matière d’alimentation (supprimer le sel, limiter les poissons gras…) et d’hygiène de vie (faire du sport, arrêter le tabac…) pour réguler la pression artérielle.
En revanche, si l’hypertension est associée aux apnées du sommeil, il faut prévoir un traitement médical adapté, avec pour objectif la réduction du risque de complications cardiovasculaires. Dans la plupart des cas, la prise en charge du syndrome entraîne une baisse de la pression artérielle chez les patients initialement diagnostiqués hypertendus.
Quels traitements contre l’apnée du sommeil ?
La thérapie par pression positive continue (PPC) est la solution la plus adaptée pour traiter l’apnée du sommeil. Le patient dort avec une machine qui lui souffle de l’air à travers un masque nasal. La PPC présente toutefois un caractère contraignant qui peut dissuader certains malades. Pour ces derniers, le port d’une prothèse d’avancement mandibulaire est recommandé. Plus simple et plus pratique à manipuler, cet accessoire positionne la mâchoire de telle manière que les voies respiratoires supérieures restent dégagées jusqu’au réveil.
La chirurgie des tissus mous est une autre alternative. Elle consiste à retirer les amygdales et les végétations qui obstruent les voies respiratoires pendant le sommeil. Mais il est préférable de n’envisager cette option qu’en dernier recours. Des complications sont possibles et les effets escomptés peuvent ne pas être au rendez-vous. La chirurgie de la mâchoire donne par contre de meilleurs résultats. En repositionnant la mandibule et la maxillaire, on parvient à empêcher l’obstruction des voies ariennes.
Quels sont les autres symptômes ?
Outre l’hypertension, d’autres symptômes doivent inciter à consulter un médecin afin de réaliser un dépistage de l’apnée du sommeil. Le ronflement est sans aucun doute le signe le plus évident.
La privation de sommeil et la somnolence diurne qui l’accompagne, les sueurs nocturnes, l’irritabilité ainsi que le manque de concentration dans les activités du quotidien, sont des signaux à prendre en compte.
En réalisant une polysomnographie, il est possible d’avoir une évaluation détaillée du sommeil. Les conclusions de cet examen médical déterminent avec certitude si le patient est sujet ou pas aux apnées.