La polygraphie, également appelée polygraphie ventilatoire nocturne ou polygraphie cardio-respiratoire, est un examen médical destiné à enregistrer l’activité physiologique au cours du sommeil.

L’analyse de l’étude porte sur différents paramètres afin de diagnostiquer l’apnée du sommeil. On s’intéresse notamment au rythme de la respiration, au flux naso-buccal ainsi qu’à la fréquence cardiaque.

Un examen souple et rapide

Contrairement à la polysomnographie pratiquée en laboratoire, la polygraphie ventilatoire a l’avantage d’être ambulatoire. C’est-à-dire qu’elle se réalise au domicile du patient après installation de capteurs. Le protocole technique simplifié de la polygraphie est plus souple à mettre en œuvre grâce à un appareillage léger.


L’approche ambulante et la simplicité matérielle contribuent à nettement réduire la dimension anxiogène de l’examen. Cela est vrai chez l’adulte mais surtout chez l’enfant qui n’a pas besoin de passer la nuit à l’hôpital dans un environnement inconnu, bardé d’une multitude de tuyaux et de câbles. La personne étant dans son propre lit avec un appareil mobile, l’enregistrement est réalisé dans des conditions optimales.

La pause du polygraphe est opérée soit par le médecin somnologue au cabinet médical, soit par le patient lui-même à l’aide d’un mode d’emploi explicatif. Différents capteurs reliés à un boitier numérique sont positionnés sur le corps en fonction des données à enregistrer.

polygraphie-enfant

Par exemple, on fixe un oxymètre au bout du doigt. Son rôle sera de déterminer l’oxygénation du sang tout au long de la nuit. Une ceinture thoracique placée sur l’abdomen ou la poitrine assurera quant à elle la mesure des mouvements respiratoires et de la position corporelle.

La polygraphie nocturne est complétée d’un micro situé au niveau du cou. Il sera chargé de capter le son des ronflements. Enfin, un capteur sur le nez récupèrera de son côté les données relatives à la ventilation, le flux d’air inspiré et expiré par le patient. Les informations collectées pendant au moins 6 heures de sommeil seront analysées ultérieurement par le médecin à l’aide d’un logiciel sur ordinateur .

Le profil du dormeur dévoilé

Grâce à l’enregistrement polygraphique du sommeil, le profil du dormeur se dévoile. Cet outil médical a ainsi la capacité de mettre en relief les symptômes typiques de l’apnée du sommeil :

  • le ronflement,
  • l’hypopnée caractérisée par une réduction partielle du flux d’air,
  • les apnées ou pauses respiratoires,
  • les micro-réveils et la fragmentation du sommeil.

polygraphie diagnostic

Des variables physiologiques complémentaires enrichissent le test polygraphique et le diagnostic. On peut s’intéresser par exemple au rythme circadien de l’individu, c’est-à-dire à son horloge interne.

Par définition, le dispositif de la polygraphie permet d’établir rapidement un bilan sur la qualité du repos. Il s’agit d’une première étape avant d’investiguer davantage si le syndrome d’apnées du sommeil est dépisté.

Dans ce cas, on mène une analyse poussée pour davantage de fiabilité et pour une meilleure interprétation. Les signaux respiratoires et comportementaux sont alors enregistrés lors d’une nuit de sommeil passée dans un laboratoire spécialisé ou en milieu hospitalier.


Précisons que le prix de la polygraphie du sommeil varie entre 130 et 200 euros. Ce coût, tout comme celui de la polysomnographie, est pris en charge par la Sécurité sociale. A ce propos, pour une meilleure prise en charge de vos dépenses de santé, pensez à utiliser notre comparateur de mutuelles en cliquant ici.

Le dépistage de l’apnée du sommeil par cet examen est désormais très répandu. En 2009, l’Assurance maladie a remboursé près de 200 000 actes de polygraphie respiratoire, soit une progression de 27% par rapport à l’année 2007.